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 Plongée dans le brouillard de guerre

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Un homme d'armes

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MessageSujet: Plongée dans le brouillard de guerre   Plongée dans le brouillard de guerre Icon_minitimeJeu 15 Mar 2012 - 23:30

Ludovic passa un doigt nerveux dans ses cheveux blonds, avant de pousser son cheval en avant, accompagné de ses cinq autres compagnons. Tous avaient le même profil : cheveux châtains ou bruns, yeux marrons et vifs, mais surtout, petite taille, corps sec et nerveux. Des chats maigres plus robustes qu'il n'y paraissait, mais capable de se déplacer silencieusement, de tenir plusieurs jours avec une alimentation minimale, et de se déplacer en laissant le moins de traces possibles. Ce qui allait d'ailleurs avec une alimentation légère : tout ce qui entrait dans un corps humain devait fatalement en ressortir à un moment ou un autre.

Tous se ressemblaient, donc, à l'exception de Ludovic, qui avait tout du guerrier suéri. Les cheveux blonds, les yeux bleus, les muscles imposants. Pourtant, à l'instar des autres, il n'était pas grand, et pouvait facilement passer inaperçu dans les forêts frontalières, qu'il connaissait très bien. Ces différences, il les avait héritées de son père inconnu, sa mère ayant eu la mauvaise idée d'habiter sur la Côte des Brumes en Ismeerlane, et d'y rester en été lorsqu'il faisait beau, et que les Suéris venaient remplir certain type de bourses tout en en vidant certain autre type.

Ludovic préférait néanmoins que sa mère se soit trouvée sur le passage des Suéris que des Lydanes. Avec du sang de l'ennemi honni coulant dans ses veines, le poste le plus élevé qu'il aurait pu espérer obtenir dans l'armée était nettoyeur de latrines, ou, à la limite, avec un acte d'héroïsme particulièrement remarquable, assistant marmiton. Mais là, il était devenu l'un des meilleurs éclaireurs de l'armée du seigneur de Peyrefendre.

Le vieux comte les avait reçu dans son bureau personnel, ce qui en disait long sur l'importance qu'il accordait à leur mission. Ludovic se rappelait encore de la manière dont il les avait dévisagés. Puis il avait donné ses instructions de manière brève et concise, comme toujours.

Je vous envoie accompagner une compagnie de mercenaires, la Compagnie de l'Hydre. Elle se compose principalement de piquiers et d'arbalétriers, et va effectuer une reconnaissance en Lydanie, à la recherche de mouvements de troupes ennemies. De mouvements massifs de troupes. Le chef, bien entendu, n'est pas fiable. Mais j'ai fait en sorte qu'il ait intérêt à votre survie.

Ludovic avait retenu un sourire. Il imaginait bien de quelle manière Roland avait pu expliquer à un mercenaire où était son intérêt. L'explication avait dû être courte et brutale.

Votre mission est de l'épauler en fonction des ordres qu'il vous donnera. Vous effectuerez des reconnaissances avancées pour lui, en fonction de ses besoins. Mais vous devrez aussi rester en vie, parce que je veux des hommes fiables pour corroborer ses dires.


Il y avait eu un silence, et Ludovic avait senti sa poitrine se gonfler de fierté à l'idée que le Général, cette légende vivante, les considérait comme "des hommes fiables".

Si l'expédition est submergée, et qu'il vous semble qu'elle est condamnée, je ne veux pas de mort héroïque. Vous vous planquez, vous courez à toutes jambes, peu m'importe, mais la vie d'un seul d'entre vous m'importe plus que celles de toute la compagnie. Rappelez-vous qu'ils sont vos compagnons de voyage uniquement. Vous allez rejoindre le camp de l'Hydre demain matin à l'aube, avec la somme d'argent convenue pour la mission, et vous mettre à la disposition de Maximilien Lergot, ou quel que soit son nom, son chef. Des questions ?


Silence.

L'un avait osé prendre la parole. Armand, dit le Loup, en raison de son visage élancé et de son exceptionnelle endurance.

Oui, mon seigneur. Si nous mourons, qu'adviendra-t-il de notre famille ?

Le regard de Roland de Peyrefendre s'était adouci.

Cette préoccupation est toute à ton honneur. Si vous mourez lors de cette mission, vos familles continueront de recevoir votre solde aussi longtemps que nécessaire. Et je jure sur mon honneur de comte que je veillerai à ce qu'elles ne manquent de rien.

La parole du seigneur de Peyrefendre. Le parangon de la noblesse guerrière eiralienne. Bien sûr, cela n'avait pas consolé la mère de Ludovic. Ni sa femme, son frère cadet ou ses quatre enfants. Mais c'était mieux que rien. Ils arriveraient à s'en sortir sans lui, avec l'aide de la maison de Peyrefendre, particulièrement attentive aux familles de ses soldats défunts - car Ludovic ne se faisait guère d'illusions sur ses chances de survie. Insérer deux hommes en plein territoire lydane était réalisable s'ils étaient doués. Et un brin chanceux, aussi. Mais une centaine... Enfin, le Général savait ce qu'il faisait. Mais, si Ludovic savait que le comte se préoccupait de la survie de ses hommes, il n'était pas assez naïf pour penser que c'était sa priorité absolue.

L'éclaireur revint au présent. Il immobilisa son cheval à un jet de lance de l'entrée du camp, et ses compagnons, disposés en ligne à droite et à gauche de lui, l'imitèrent.

Nous sommes les éclaireurs envoyés par Roland de Peyrefendre !
clama Ludovic à l'intention des sentinelles, assumant d'instinct le rôle du leader du groupe. Menez-nous à votre chef.
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Guethenoc Ropartz

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MessageSujet: Re: Plongée dans le brouillard de guerre   Plongée dans le brouillard de guerre Icon_minitimeDim 18 Mar 2012 - 19:43

Autour du campement, les marchands avaient dorénavant affaire à Guethenoc, qui vendait le rare mobilier qu'il avait entreposé sous sa tente. Il fallait voyager léger. Secondé par Armand, qui chargeait la charrette du marchand maigre et chauve, Ropartz faisait l'inventaire.

Trois chaises pliantes, une carafe en bronze, un petite table très laide, une rondache fendue, deux bassines en fer, un vase ...

Le marchand, tenta bien de protester.

Attendez ... je ne suis pas acheteur, je ... je ...

Un des mercenaires non loin, répondant au doux prénom d'Hector, s'approcha du marchand en s'exclamant.

De quoi ? C'est qu'tu veux pas contrarié l'cap'taine, si ?

Sur ses mots, il tira sa dague du fourreau et la pointa vers le ventre du gringalet.

Non ! Non, bien sûr, je ... je vous écoucoute ...

Ouais écoucoutes bien ... Deux assiessiettes, divers ustensisiles de cuisine et une foufourche !

Quel gamin. Voilà, le bégaiement apeuré d'un homme terrorisé et lui, il s'en moque.

Tu vois c'était pas long ! Le tout pour dix pièces d'or.

Le sens de l'arnaque aussi, pas seulement celui de la moquerie. Le marchand eu à peine le temps d'avoir un hoquet de protestation, que Ropartz arquait un sourcil avait de s'exclamer.

Quoi ?

M...Mais je ... Je n'ai pas cet argent, je ...

T'as combien ?

Ne lui laissant pas le temps de répondre, Guethenoc saisit la bourse qui pendait à sa ceinture. Il fit glisser le contenu dans sa main. Du cuivre, de l'argent, mais pas d'or ... Le capitaine toisa le marchand, qui souriait du mieux qu'il pouvait, transpirant à grosses gouttes.

Alors tu dis être le vendeur le plus renommée de la région et tu te trimballes avec cinq pièces d'argent ?

Eh bien ...

Mon cul !

Hein ?

Mon cul, j'ai dit ! Armand, fouilles le fourgon !

Le colosse fit un hochement de la tête avant de s'engouffrer entre les articles à vendre. Le bourrin qui tractait la charrette s'ébroua mollement, ne se sentant pas concerné une seconde par l'agitation qui l'entourait. Armand émit un rire de triomphe du fond du chariot. Il écarta quelques babioles facilement et extirpa un coffret en bois, bordé de fer. Il descendit de son perchoir et tendit le coffret à Guethenoc, qui s'adressa sans un regard au marchand.

La clef ?

La pointe de la dague d'Hector s'enfonça légèrement au dessus du nombril du marchand, qui dans un spasme, extirpant la cléf de la chainette qui pendait à son cou et la lança au capitaine. Ropartz s'en saisit et l'enfourna dans la serrure, puis tourna. Le clic salvateur lui offrit un spectacle charmant. Cinq rubis en plus d'une large variété de piécettes d'or et d'argent. Le marchand avait fermé les yeux, probablement résolu à se faire voler et assassiner. Guethenoc plongea la main dans le coffret et dit.

Nous avons donc dit, dix pièces d'or. Et je prends les rubis à cause du préjudice subi.

Il aimait bien ce mot, préjudice, c'est Guy qui lui avait apprit, bien qu'il ne saisisse pas encore totalement le sens du mot, il l'aimait bien ... Il referma le coffret, après avoir prit ce qu'il avait énoncé et balança le coffret dans le fourgon envoyant voler quelques pièces de ci, de là, avant de faire volte face et de regagner sa tente pour pouvoir plier bagage. La pointe de la dague d'Hector s'éloigna en même temps que son propriétaire et que tous les membres de la Compagnie présents.

A l'autre bout du camp, Gatien, l'oeil aussi perçant que mauvais, beugla.

CAVA'IERS EN VUUUUE !

Les hommes du vieux Roland à n'en point douter. Guethenoc s'écria à son tour.

Voilà les éclaireurs, les gars. Allez, on plie bagages, au trot !

Sur ces mots, Guethenoc se dirigea vers Gatien, arborant son ridicule casque ailé, lui donnant un air de Suérie crasseux et puant. Six hommes, un blond et cinq bruns ... On pouvait tout de suite voir qui était le vilain petit canard du groupe. C'est pourtant Blondie qui haranguait le planton d'un voix un peu trop agressive aux yeux de Gatien qui répondit du tac au tac.

Et qu'est qu'vous zi voulez au cap'taine ?


Le regard était méchant, le ton l'était tout autant, on aurait dit un mâtin prêt à mordre. D'autant que le faciès poilu et joufflu de Gatien pouvait confirmer la justesse de la comparaison. Guethenoc intervint alors, d'une voix forte.

C'est bon Gatien ! C'est bon ! Va plier ta tente plutôt.

Le jeune type s'exécuta et Guethenoc, flanqué d'Armand fit face aux cavaliers.

On vous attendez les gars ! Le temps de lever le camp et on est parti ! Une petite goutte ?

Ropartz tendait alors une gourde humant bon le tord boyau. Peut-être qu'ils seraient plus cordiaux que leur seigneur ...
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MessageSujet: Re: Plongée dans le brouillard de guerre   Plongée dans le brouillard de guerre Icon_minitimeDim 1 Avr 2012 - 18:02

Bonjour monsieur, déclara Ludovic d'un ton légèrement raide.

Il se sentait un peu mal à l'aise au milieu de tous ces mercenaires. Non qu'il ne soit pas habitué aux soldats et à la vie militaire. Mais ils étaient clairement différents de ceux qu'il avait pu côtoyer sous les ordres du seigneur de Peyrefendre. Les troupes servant directement le Général protecteur n'avaient certes rien de modèles de beauté. Mais les hommes dégageaient une impression de discipline, de professionnalisme et d'efficacité qui faisait défaut ici. Et puis, déjà, à la base, Ludovic n'aimait pas la foule.

Rien que le chef était différent. Roland n'encourageait pas spécialement le soin porté à l'apparence. Mais une bonne santé allait généralement de pair avec une gueule au moins potable. Et là, lorsqu'il descendit de cheval pour saluer le chef, il eut l'impression que l'autre venait de le frapper rien qu'avec son haleine. Ludovic n'était plus si étonné que le marchand qu'il avait vu de loin ressortir du camp ait eu l'air si pressé.

Il salua l'homme, imité par ses compagnons.

Monsieur Lergot, je suppose. Nous sommes à vos ordres. Je suis Ludovic.

Armand.

Guy.


Hunaud.

Les quatre hommes avaient mis pied à terre et s'étaient rangés devant le chef, qui roula des yeux comme pour se moquer de leur discipline. Ludovic n'avait qu'une envie : remonter, et repartir seul. Il aimait la solitude et les grands espaces, c'était ce qui l'avait poussé à choisir cette carrière. Il n'avait rien à faire dans un camp de mercenaires armés de... piques ?

Par les Astres ! Une formation qui combat à l'arme d'hast dans une forêt ! Ils vont se faire massacrer ! Et nous avec.

Il échangea un regard avec Hunaud, et vit au regard de celui-ci qu'il en était arrivé à la même conclusion.

Merci pour le coup à boire, mais personnellement je n'ai pas soif pour le moment.

Surtout que t'as probablement laissé une ou deux de tes ratiches dans ta gnôle.


Bah moi si
, déclara posément Armand. Je peux goûter ?

Déjà, la discipline se relâchait. L'ambiance était manifestement beaucoup plus détendue chez les mercenaires que dans l'armée seigneuriale. Un peu trop détendue, peut-être, mais ça, ce n'était pas l'affaire des éclaireurs.


Dernière édition par Un homme d'armes le Dim 8 Avr 2012 - 16:55, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Plongée dans le brouillard de guerre   Plongée dans le brouillard de guerre Icon_minitimeJeu 5 Avr 2012 - 12:36

La brochette de gens en armes, estampillé de la marque de Rossburh sur leur tabard, laissèrent s'exprimer le blondinet. Il assumait définitivement le rôle de chef du groupe, tant mieux, Guethenoc savait à qui donner les ordres en premier, ou couper la tête si le gugusse se montrait trop énervant. Quatre d'entre eux se présentèrent brièvement, notamment Blondie, qui resterait Blondie jusque la fin pour Ropartz, qui n'avait même pas pris la peine d'écouter son prénom, seul Armand et Guy l'amusèrent en renvoyant au prénom de ses acolytes de l'Hydre, mais de toutes façons, Guethenoc n'avait aucune mémoire des prénoms, il leur trouverait bien un surnom incongru à leur appliquer au fil de leurs péripéties, pour le moment, il les classait comme tel: Blondie et ses danseuses. Danseuse barbue, trapue, l'oeil mauvaise, l'odeur corporelle du même métal, mais danseuse quand même. La blondasse refuse la gourde de l'amitié, le cuistre, mais un des camarades se montra moins farouche et mis pied à terre avant de se saisir de la petite outre molle et d'envoyer l'eau de feu directement dans le fond du gosier. Ropartz s'exclama alors.

Oublions les "monsieur", soldat, ici tout le monde m'appelle Capitaine

Il reprit la gourde à l'éclaireur dont le visage avait viré à un rouge pivoine des plus seyant et la tendit vers la troupe de rossburhiens, à la recherche d'autres soiffards, en ajoutant.

Nous allons combattre et mourir ensemble, nous pouvons bien boire un peu ensemble avant, non ?

Il joignit le geste à la parole et s'envoya une longue rasade dans la gorge. Il n'eut pas le temps de reprendre son discours, qu'Aldebert, le maître arbalétrier de la Compagnie, pointa le bout de son nez, l'arbalète à manivelles sur l'épaule et grommela en direction du regroupement.

Paré à lever l'camp, Capitaine !

En écho, d'autres voix reprirent cette même phrase. Ils avaient fait vite, la promesse de combat et de richesse avait suffi pour régler le démontage à une vitesse digne des meilleurs armées disciplinées. Un jeune mercenaire, au visage encore poupon, portant un casque légèrement trop grand pour lui passa à ses côtés, la pique à la main. Le capitaine l'arrêta d'une main et se saisit de l'arme.

Tu comptes aller jusqu'en Lydanie comme ça ? Donnes moi ça !

Il fit sauter la première lanière de cuir qui enserrait la hampe et se mit à dévisser en lançant ses premiers ordres aux éclaireurs. Point de repos pour les braves, alors ne parlons pas pour les espions-garantie-éclaireur, n'en parlons pas.

Les gars ! J'ai besoin qu'un d'entre vous aille plus avant dans les Marais ...

Ne se laissant pas déstabiliser par les regards de ses interlocuteurs qui lui signifiaient probablement que ce n'était pas la bonne direction, il poursuivit après avoir posé la première partie de la hampe sur le sol et répété l'opération sur la deuxième lanière qui maintenait les parties de la pique ensemble.

... Il me faut du naphte.

Il leva les yeux vers les éclaireurs en suspendant un instant son action, et désigna du menton l'un d'eux, avant de poursuivre.

Hum ... Toi ! Ensuite, il faut que deux d'entre vous, suivent la route et me rapporte de l'huile, le maximum que vous pourrez transporter.

Il fit sauter la dernière lanière et dévissa rapidement la dernière partie de la hampe avant de la tendre au jeune mercenaire.

Voilà, bleusaille ! C'est la dernière fois que je fais ton boulot !!

'rci, Cap'taine

Le jeune type ramassa les parties de son arme et s'éloigna rapidement, la tête basse. Guethenoc reprit son discours face aux éclaireurs.

Les autres ! Nous allons éviter la route et prendre la direction nord-est, à vous de me trouver un passage suffisamment large pour pouvoir progresser vite dès les premières heures de la mission.

Il plongea la main dans sa poche et extirpa les pièces d'or prisent au marchand peu de temps avant. Il en donna une à chaque homme envoyé chercher ce qu'il demandait.

Voilà qui devrait couvrir largement ce que je vous ai demandé. Allez !

Les dernières tentes furent pliées et rangées rapidement et la Compagnie de l'Hydre se mit en marche, ne laissant que quelques détritus sur le sol émaillés de restes de feu de camp à peine fumant.
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MessageSujet: Re: Plongée dans le brouillard de guerre   Plongée dans le brouillard de guerre Icon_minitime

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