Nom et prénom : Paul de Peyrefendre
Statut : Seigneur
Origine ethnique: Eiralien. Flammes et mort ! Vous n'êtes tout de même pas du genre à me confondre avec un....
Lydane ???!?!?
Age : 28 ans
Sexe : Masculin
Histoire :Je suis né en l'an 137, dans une chambre confortable du château familial, de Roland de Peyrefendre, mon père, et Edwige de Remilly, ma mère. C'était moins d'un an après leur mariage, et je fus leur premier enfant. Mon père, bien sûr, n'était pas là. Il faisait partie de l'armée qui était partie porter la guerre jusqu'au plus profond des forêts lydanes, revenant auréolé de gloire après la destruction de lieu où les Lydanes pratiquaient leurs sacrifices rituels : le Tarhalgor.
*****
****
Je me rappelle très peu de mon père, qui était souvent absent durant mon enfance. Les images de ma mère sont beaucoup plus précises. Je m'en souviens comme d'une femme, douce et malléable en apparence, mais dotée d'un caractère d'acier, et qui menait tout son personnel à la baguette. Aujourd'hui encore, plusieurs serviteurs disent que, si les Lydanes n'ont pas saccagé le château familial, c'est parce que ma mère refusa de l'abandonner, et plutôt que de fuir, en organisa la défense, seule.
Mon premier souvenir marquant de mon père remonte à l'année 144, lorsqu'il apprit le mariage de Petrus avec Hild, fille de Lothar, de la tribu des Têtes-de-Loups. Une Lydane. Il ne prononça pas un mot. C'était terrifiant. S'il avait hurlé ou cassé des meubles, je me serais senti mieux, mais il me prit seulement sur ses genoux, et me regardant, plusieurs minutes. Son regard était froid, brillant, mais comme mort, et je n'entendais que le grincement de ses dents. Finalement, il ordonna aux serviteurs de sortir. Puis il me déposa au sol. Et seulement alors il parla.
Sept ans. Tu grandis. Tu seras bientôt un homme.Je ne répondis rien.
Cette Hild est un étron. Tu le sais ?Oui, Père.Plieras-tu le genou devant un étron ?Non, Père.Je tombai à la renverse lorsque sa gifle m'envoya voler contre la table.
Cet étron est maintenant membre de la famille royale eiralienne. Ce sont des temps sombres, et les rois tombent comme des mouches. Il est tout à fait possible que le fils de cet étron devienne plus tard roi. Plieras-tu le genou devant ton roi ?Oui, Père.Il me saisit la tête entre ses deux mains. Son regard était à moitié parti ailleurs.
Bientôt, très bientôt, des gens t'approcheront. Certains nobles, certains respectables. Ils sauront ce que nous pensons de Hild. Ils te susurreront des propos séditieux. Ils te présenteront la rébellion comme une "option raisonnable". Mais la rébellion mène à la guerre, au désordre, au chaos. A la destruction du Royaume et de tous les liens d'allégeance. Mieux vaut plier le genou devant un étron, que renier son allégeance. Nous sommes ce que nous sommes tant que nos serments sont de fer. Comprends-tu ?Oui, Père.Ses mains serraient ma tête de plus en plus fort, et mes yeux pleuraient. Je réalisai à cet instant que, cas rare, Père était ivre. Ses yeux étaient fous.
Ceux qui viendront, avec leur sourire et leurs propositions. Tu retiendras leurs noms. Et tu offriras leurs têtes à ton souverain, si possible. Les fruits pourris doivent être immédiatement retirés du panier.J'essayai de hocher la tête. La douleur devenait insupportable. Mais Père ne lâchait pas, et je ne voulais pas crier. Je soutins son regard. Un bruit de chaise.
Roland !La voix de Mère. Les mains me lâchèrent. Je tombai à terre.
Des années sombres nous attendent. Demain, tu commenceras l'entraînement.*****
****
Et il en fut ainsi. J'appris à monter à cheval. J'appris à m'occuper de ma monture, l'étriller, le panser, lui nettoyer les sabots. Même changer un fer. J'appris à frapper des cibles de ma lance. J'appris à marcher longtemps, et rapidement, en portant un équipement. J'appris le maniement de l'épée, de la plommée, de la hache, de l'arc, de la lance, du bouclier. J'appris à réparer mes bottes, aiguiser mes armes, graisser mon armure.
Je servis avec les cavaliers de mon père. A partir de douze ans, j'allais partout avec eux, mais je n'avais pourtant pas le droit de combattre en première ligne. On m'avait rapidement appris que ma valeur était supérieure à celle de ceux qui m'accompagnaient. Pourtant, ils ne m'épargnaient pas. Je subis plusieurs raclées, et je fus déjà coupé lors d'entraînements avec des lames réelles. Puis, à quinze ans, on me fit combattre en formation, en première ligne. J'étais assez âgé pour comprendre pourquoi : j'étais doué, certes, mais il y avait d'autres héritiers, et je devais faire mes preuves au combat. De toute manière, tous savaient qu'à chaque génération, les Peyrefendre perdaient au moins un fils à la guerre. Pourtant, après quelques batailles, les entraînements cessèrent tout d'un coup. Père commença à m'expliquer comment commander des troupes, comment gagner des batailles. Chaque jour, j'avais un cours d'histoire militaire.
Nous jouions sur de grands plateaux, nous refaisions d'anciennes batailles, en changeant certains termes.
Tu contrôles l'armée impériale, juste après la défaite de la Soleann. Les armées de Crann Dóitheain, menées par Maavin Claímríagh, viennent pour vous achever. Que fais-tu ?Je connais l'histoire, Père. Les armées impériales se sont retirées dans les cols du Sleibracha et ont bloqué l'avance de Crann Dóitheain en se fortifiant sur un terrain favorable.Oui, mais Sleibracha t'a trahi, espérant récolter les fruits de la victoire. Tu es en infériorité numérique et cerné par les ennemis. Que fais-tu ?Euh... j'essaye de faire retraite en maintenant la cohésion de mon armée...Vraiment ? Explique-moi comment !*****
****
Il s'agissait souvent de devoir gérer une retraite. Je comprenais déjà pourquoi. C'était par rapport à l'histoire de la Guerre Sainte Lydane, bien sûr. Père disait souvent que la bravoure, c'était de savoir vivre quand il le fallait, mourir quand il le fallait. Les gens qui choisissaient de mourir quand il fallait vivre ne faisaient pas preuve de bravoure, mais de bravade.
A côté, il y avait les leçons de Mère, bien sûr. Elle s'était énormément intéressée aux us et coutumes des Lydanes, et connaissait une grande partie de leur culture. Bien plus que Père ne le sut jamais. Elle m'expliqua que brûler le Tarhalgor avait été une gigantesque bêtise, qui avait uni des tribus lydanes sinon incapables de s'entendre sans violence sur le partage d'une portée de chiots. Elle me fit comprendre que torturer des prisonniers était insulter leur tribu, et que gagner une guerre ne passait pas simplement par enchaîner brillamment des victoires.
Elle m'encouragea à interroger des prisonniers lydanes pour tout savoir de leur culture. Elle avait même écrit un livre sur le sujet, dont je conserve encore secrètement le manuscrit. Mère m'apprit aussi que, si des traîtres m'approchaient, il n'était pas déloyal de sourire et de ne pas s'engager : c'était simplement prendre des informations pour mieux décider. En bref : Père m'apprit à tuer et commander, Mère à sourire et à m'informer. Elle m'apprit à ne jamais négliger un atout et à ne le dévoiler que si nécessaire. Elle m'apprit que le savoir, c'est le pouvoir, et la guerre, c'est l'intellect.
*****
****
Ensuite, je me mariai, au printemps de l'an 156. C'était une belle jouvencelle à la chevelure flamboyante, la dame Ailis, de la famille des Chláir d'Ard Laighin. C'était une noble issue d'une maison vassale d'Eoghan Adhairc, dont le domaine se situait dans la Montagne-Serpent,
Sliagh-Annathaírh. Oui, je parviens à prononcer le mot. Des traditionalistes, très attachés aux coutumes de leur pays.
Les mariages sont généralement conclus pour des raisons politiques, mais je tombai instantanément amoureux de ma femme et j'ose penser qu'il en fut de même pour elle. Jamais je ne lui fus infidèle, et jamais je ne le serai. Nous eûmes trois enfants : deux garçons, et une fille. Le quatrième enfant était un garçon aussi, mais l'accouchement se passa mal, et il naquit mort-né. De ce jour, la santé d'Ailis est devenue beaucoup plus fragile, et, alors que son ventre s'arrondit pour la cinquième fois, je tremble pour elle. Mais ce n'est pas le sujet. Je parlais de ma mère...
Mère m'instruisit beaucoup. Puis elle mourut... Simplement, un jour d'hiver de l'an 158, elle ne se réveilla pas. Père ne fut plus jamais le même.
*****
****
A partir de là, Père se concentra exclusivement sur son obsession : préparer le pays à la prochaine invasion lydane, qu'il pensait inévitable. Et nos yeux étaient si avidement fixés vers l'Est que nous oubliâmes tout de l'Ouest, et que la rébellion de Castel-Gaillard nous prit par surprise. Encore aujourd'hui, je reste convaincu que si Mère avait encore été vivante à ce moment-là, nous en aurions su plus et aurions eu le temps de nous préparer. Je m'étais marié deux ans auparavant et j'étais censé perpétuer la lignée, aussi Père me laissa-t-il le commandement, convoqua son ost en toute hâte, et se mit en route. Malgré les circonstances, je savourais cette occasion de faire mes preuves en tant que Général Protecteur. Ce titre avait été confié à Père deux ans plus tôt, et je savais qu'il espérait me le transmettre à sa mort. Cependant, je n'eus pas le temps de faire mes preuves. Dix jours plus tard, Père était de retour. Sous l'action de la garde royale, la rébellion avait cessé net.
Depuis, Père et moi faisons tout ce qu'il faut pour sécuriser le Kevalis et prévenir toute nouvelle attaque lydane. C'est simplement que nous avons une vision assez différente de la manière dont il convient de s'y prendre.
Description physique : De son père, Paul a hérité ses longs cheveux souples et bruns et un visage dur. Cette dureté de ses traits est une caractéristique qu'il a inconsciemment cultivé depuis sa prime jeunesse sous l'influence du seigneur Roland. Et l'impression est encore renforcée par la cicatrice qu'il a sur le front, au-dessus de l’œil gauche, souvenir d'un entraînement à lames affûtées dans sa quinzième année. De sa mère, il a hérité uniquement de ses yeux, d'un bleu profond.
Il est mince et musclé, et ses jambes sont légèrement arquées par la pratique intensive de l'équitation.
Paul de Peyrefendre s'habille d'étoffes de très grande qualité, mais d'une coupe simple, et sobre. Bien qu'il ne soit pas toujours habillé en guerre, il méprise la frivolité dans le style vestimentaire, et préfère les couleurs sombres, ou éventuellement les armoiries de sa famille.
Il lui arrive aussi régulièrement de porter son armure, même en journée, pour en garder l'habitude.
Description psychologique :Paul de Peyrefendre vit par et pour la guerre. Il a été élevé pour être Général Protecteur. Cependant, il a de la guerre une vision bien plus large que beaucoup de ses contemporains. Il considère en effet, contrairement à son père, qu'un mariage correct vaut de loin mieux qu'une bataille, quand bien même elle se solderait par une victoire magnifique.
Il a hérité de son père son tempérament implacable, sa loyauté farouche et son génie militaire. De sa mère, il tient sa curiosité, la capacité de réfléchir très loin et d'envisager toutes les ramifications d'un problème, pour peu qu'il en ait le temps, ainsi que sa méticulosité dans l'exécution de ses plans.
Pour autant, ce n'est pas un comploteur, et il n'a aucune affection pour la cour. Sa situation actuelle lui convient parfaitement et il n'a d'autre ambition que de faire son travail correctement... Ce qui est déjà une lourde tâche.
Allégeances, liens hiérarchiques
Suzerain de : Tous les seigneurs du Nord du Kevalis ont prêté allégeance à mon père, mais je n'ai personnellement aucun vassal tant que Père est toujours parmi nous.
Vassal de : La Couronne.
Maître de : Personne parmi les joueurs.
Esclave de : Vous plaisantez, je vois. Vous ne pouvez sérieusement croire qu'un des Grands du Royaume, dont la famille n'a à rougir devant aucune Maison noble, puisse ne pas disposer de sa liberté ?
Serf dans le domaine de : Cessez donc ! Votre insolence a cessé d'être distrayante.
Seigneur de : Personne pour le moment.
*** Réservé aux seigneurs ***
Région de la seigneurie : Kevalis
Nom de la seigneurie : de Peyrefendre
Description de la seigneurie : Le domaine de Peyrefendre s'étend dans les plaines à l'Ouest du Kevalis. La famille Peyrefendre règne sur la région depuis presque huit siècles. Aussi les gens du cru, à défaut d'avoir une affection particulière pour leurs seigneurs, les respectent et sont fiers d'être leurs vassaux. Le peuple du comté se compose principalement d'agriculteurs, dont une grande majorité est traditionaliste, attachée à ses racines, assez fière de son passé. Ce sont pour la plupart des gens travailleurs, pas forcément très imaginatifs, mais honnêtes, loyaux, et durs au mal. Ils ont aussi la mémoire longue, et détestent les Lydanes. Il y a déjà eu des cas de lynchages de voyageurs aux traits rappelant un peu trop l'envahisseur honni. Le fait que tous les coupables n'aient pas été pendus haut et court laisse supposer que le comte de Peyrefendre approuve plus ou moins ce genre d'action.
Dans cette région, on va facilement demander de l'aide au château de Peyrefendre après une calamité comme un raid, un incendie, des orages violents... En effet, dans cette région, les impôts sont traditionnellement élevés, mais les personnes âgées, les malades, les gens démunis, restent rarement sans aide.
Il faut dire que la richesse de la région le permet. Si les ressources minières sont inexistantes dans le comté - la seule carrière de pierre étant épuisée depuis des siècles - le comté dispose de nombreuses autres ressources, agricoles notamment. On retiendra particulièrement une terre fertile et un climat doux permettant de faire pousser avec peu d'efforts à peu près n'importe quoi, quelques futaies fournissant de l'excellent bois de construction, des vergers... Mais ce qui fait la grande force du comté, ce sont ses chevaux. Depuis des siècles, il existe une tradition d'élevage de lignées de chevaux robustes, féroces, et massifs. Des chevaux dont on peut se servir pour le trait, mais surtout, la grande spécialité du comté, c'est l'élevage de chevaux de guerre, capables de charger tout en portant une protection et un homme lourdement cuirassé.
Blason : Mon blason existe déjà...