L'esclavage dans le monde des Loups
L'esclavage existe dans le monde des Loups, bien qu'il soit nettement moins répandu que dans l'Antiquité grecque, par exemple, et qu'une grande partie soit cantonnée à des tâches peu qualifiées et peu visibles : travaux pénibles dans les mines, les fonderies, ou les ports. Il existe d'autres types de tâches qui peuvent être exécutées par des esclaves comme des hommes libres. Par exemple, un baron désirant faire construire un fortin, peut faire appel à des maçons libres et qualifiés, ou bien à des esclaves, prenant ainsi le risque que l'édifice soit moins bien construit, en échange d'une économie d'argent significative. Certains, et certaines, travaillent aussi dans des tavernes ou des bordels, aux côtés de personnes libres.
Il arrive, beaucoup plus rarement, que des gens modestes se procurent un esclave pour le travail des champs.
Il existe également quelques cas rares d'esclaves très qualifiés, utilisés comme maîtres d'écurie, précepteurs, intendants, ou autres.
On devient esclave soit par capture (ce qui est devenu exceptionnel ces dernières années, puisqu'il n'y a pas eu de conflit d'ampleur avec des pays étrangers), soit en naissant ainsi, soit suite à une condamnation pour payer des dettes, ou expier un crime (beaucoup de braconniers terminent au marché aux esclaves).
L'origine des esclaves est en grande partie lydane (souvenir des grandes guerres lydanes), un peu plus rarement suérie ou eiralienne. Les esclaves en provenance d'Albad-Ryah ou des royaumes de l'Est sont exceptionnels.
Droits et statut
Un esclave n'a aucun droit : il appartient à son propriétaire, qui a droit de vie et de mort sur lui, et tout le monde trouve ce fait parfaitement normal (même si battre à mort un homme au milieu de la grand'place sans raison aucune serait assez malvenu, en plus d'être contre-productif au niveau financier).
Un esclave en fuite est généralement simplement ramené à son propriétaire, qui décide que faire de lui. Mais il arrive que les hommes d'armes décident de ne pas s'ennuyer à ramener le fugitif, et le tuent sur place.
Considérations financières
Un esclave peut être affranchi, ou proposer de racheter sa liberté, proposition que le propriétaire est toujours libre de refuser, de même qu'il fixe le prix lui-même. Ce prix peut être très différent du prix d'acquisition, lequel est comparable à celui d'un cheval pour des esclaves sans qualifications ni qualités particulières (mais monte très vite dès qu'on recherche des qualités physiques ou techniques hors du commun).
Signes distinctifs
Dans l'ancien temps, les esclaves étaient systématiquement marqués au fer rouge, souvent d'un symbole propre au propriétaire, sur le crâne ou la nuque, à gauche. Le changement éventuel de propriétaire se traduisait par l'ajout d'une nouvelle marque à droite de la première, le crâne était rasé pour bien permettre de voir les marquages.
Cette coutume est tombée en désuétude, d'abord parce qu'il était malvenu de tondre des esclaves lorsqu'elles devaient travailler dans une maison de plaisir, ensuite à cause du nombre élevé d'infections, ou cicatrices disgracieuses lorsque le marquage était mal fait. Aujourd'hui, le marquage, lorsqu'il existe encore, se fait plus souvent sur l'omoplate ou l'arrière de la cuisse, et la tonsure n'est plus obligatoire.
Le cas le plus fréquent est l'absence de marquage et le port d'un collier comme marque du statut.
L'ancienne tradition du marquage existe toujours, cela étant. Une des conséquences de cette ancienne coutume est qu'aucun homme libre ne se ferait raser le crâne, à moins de vouloir tout simplement être provocateur.
Jeunes femmes esclaves et pucelage
Dans l'ensemble de l'Eiralie, le pucelage des femmes est sans importance chez les personnes libres, seule compte la question cruciale de savoir qui est le géniteur d'un enfant, pour ce qui est des questions de succession, ou de consacrer de l'argent à éduquer un enfant sans savoir s'il est bien le sien.
Chez les esclaves, les choses sont légèrement différentes.
-Les esclaves de plaisir qui servent dans les bordels sont censées être douées pour les choses de l'amour, aussi le pucelage est-il plutôt un handicap en termes d'arguments de vente, car signe de manque d'expérience.
-Pour l'immense majorité des esclaves, qui sont dédiées à d'autres tâches et pas physiquement extraordinaires, le pucelage ne fait tout simplement pas partie des éléments qui ont la moindre importance en termes de prix de vente. Après tout, quand on achète une charrette, on se préoccupe de sa fiabilité, pas du nombre de cargaisons qu'elle a transporté.
-Pour les esclaves en théorie dédiées à d'autres tâches, mais au physique agréable, le fait d'être vierge est en revanche un avantage qui peut faire monter les prix, car certains hommes aiment l'idée de mettre dans leur lit une pucelle effarouchée.
Ceci ne concerne que l'Eiralie. On dit que certains états de l'Albad-Ryah donneraient une grande importance à la virginité, féminine voire masculine. Religion ? Préoccupation pratique ? Vieille coutume ? Simple légende créée de toutes pièces par des voyageurs voulant cacher leur ignorance derrière des racontars d'ivrogne ? Nul ne le sait...