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 Le Slianathaír

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Le Loup
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Le Loup


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Le Slianathaír Empty
MessageSujet: Le Slianathaír   Le Slianathaír Icon_minitimeDim 3 Fév 2013 - 22:19





















Climat, géographie et ressources


Les terres de la région que l'on appelle "Slianathaír" s'étendent de l'Arveng à la Côte-aux-Perles du Nord au Sud, et de la Côte-Rousse au Soleann d'Ouest en Est. Elles forment la région située la plus au Sud-Ouest de l'Eiralie, une contrée avec un passé riche encore bien enraciné dans ce pays, et qui en fait un lieu avec un esprit bien à part.

Mais nous en parlerons plus tard. Pour le moment, disons simplement qu'à l'exception de l'imposante chaîne de montagnes occidentale dominée par la Montagne-Serpent, aux sommets aigus perpétuellement enneigés, c'est une terre principalement couverte d'arbres. Mais pas ces jolis vergers ou nobles futaies qu'on peut voir dans certains endroits du Kevalis, terres domestiquées où les arbres poussent selon la volonté de l'homme. Non, de profondes et impénétrables forêts. Mystérieuses et vaguement inquiétantes. Parfois, au détour d'un chemin, on trouve des ruines, de vieilles pierres, encore gravées de symboles anciens et incompréhensibles. Laímgadh, la forêt aux légendes...

Si les bois recouvrent une si grande partie du territoire, il y a une raison à cela. La pluie. Cette terre est une des plus humides de toute l'Eiralie, presque autant que l'Ismeerlane, la "Terre des Brumes". Ce qui en ferait une terre fertile propice à l'agriculture massive, s'il n'y avait... ce quelque chose qui existe dans le Slianathaír, qui rend la nature rétive à la domestication et à l'ordonnancement bien rangé qu'affectionnent les fermiers. La végétation est luxuriante, et, pour le malheur des agriculteurs, on dirait que la mauvaise herbe y est systématiquement plus vigoureuse que le fourrage.
Cependant, dans les plaines, la terre est bonne et nourricière. Simplement, il faut aimer la pluie.

La côte océanique est un lieu hostile au développement de la civilisation. Elle est essentiellement rocheuse, et en permanence battue par les vents et les pluies, parfois les tempêtes, venus de la mer. Quelques communautés coriaces ont pu s'établir dans les vallées abritées ou les criques les plus profondes, mais la vie y est, pour le mieux, difficile.

L'autre versant de la Montagne-Serpent est plus propice à l'activité humaine. On y est relativement à l'abri des vents, il y fait un peu moins pluvieux aussi. Dans les vallées et sur les flancs des montagnes, des villages et même quelques villes ont pu être construits. Si la végétation têtue de cette région rend l'agriculture assez fatigante, l'élevage y est, lui, plus florissant. Moutons et chèvres prospèrent dans les pâturages, et la chasse est bonne également.

Les plaines du Sud, si elles montrent également cette propension à ne pas vouloir se laisser cultiver, bénéficient d'un climat un peu plus ensoleillé, légèrement plus sec. On sent qu'on s'approche des Méridianes et qu'on s'éloigne des mousses et des champignons spongieux de Laímgadh...

Au Nord, par contre, le relief de la Montagne-Serpent se résous en collines. Les vents marins et les pluies ne sont plus arrêtés et s'engouffrent dans la plaine de l'Arveng. Toute cette eau pleut sur les terres riches et fertiles, enfin plus dociles, qui font de cette région la seule qui soit, finalement, un peu hospitalière. Mis à part le froid qui s'installe, on y cultive plus facilement, et le bétail engraisse aussi presque aussi bien que dans le Kevalis.

Quelques gîtes métallifères sont exploités dans les montagnes. On y extrait du fer, de l'étain, quelques pierres aux jolies couleurs vertes. Rien qui permette autre chose que la fabrication des outils et armes utilisés dans la région. Les procédés de fabrication ancestraux sont d'ailleurs jalousement observés ici, bien que la métallurgie ait connu de grandes avancées à quelques dizaines de valques plus au Nord, en Ismeerlane. Non, ici, on fonctionne comme on l'a toujours fait. Avec le fer d'ici, le bois d'ici.


Histoire


L'histoire du Slianathaír se perd dans les brumes du temps, et il n'en reste plus que des légendes. Néanmoins, certaines certitudes subsistent. Dans l'ancien temps, bien avant même le Vieil Empire, le Slianathaír était le berceau d'un antique royaume : le royaume de Crann Dóitheain. Ce puissant état était dirigé par un Guthsalbhór qui avait pour mission de concilier les bavardages, les rodomontades, les colères des chefs de clan pour parler d'une seule voix en leur nom à tous. La légende n'a conservé le nom que deux d'entre eux : Cathvir l'Ancien, le premier de tous, et Isleen la Visionnaire, dernier Guthsalbhór de Crann Dóitheain, qui, fait intéressant, se trouvait être une femme. A son apogée, Crann Dóitheain était l'état le plus fort de toute l'Eiralie de l'époque. Jusqu'à l'arrivée du Vieil Empire. Le royaume tomba. Mais la roue tourne. Le Vieil Empire tomba aussi. Aujourd'hui, bien que la région fasse officiellement partie de l'Eiralie, le rêve du royaume antique de Crann Dóitheain éveille encore un frémissement de nostalgie dans le cœur de beaucoup d'habitants du Slianathaír. Ce frémissement, quelques certitudes historiques, d'innombrables mythes, d'étranges ruines et décorations sculptées dans la roche, sont tout ce qui reste du royaume ancien. Mais peut-être qu'un jour, d'aucuns en apprendront plus...


Politique


Le Slianathaír est historiquement dominé par deux grandes familles. Au Sud, les Adhaírc détiennent le vieux titre de "Chef des Clans", ce qui se rapproche le plus de l'antique Guthsalbhór, bien que techniquement ce terme ait disparu voilà plusieurs siècles déjà. Le jeune comte Eoghan d'Adhaïrc est le premier à reconnaître que ce titre n'a plus guère de valeur. Pour autant, cette distinction, pour honorifique qu'elle soit, fait grincer des dents son égal en noblesse, le Comte Olthiaír, qui, lui, détient environ la moitié Nord de la région, des collines de la Montagne-Serpent aux rives du Soleann, y compris une bonne partie de la sinistre Laímgadh. Lui a choisi le modèle eiralien, et essaie d'instaurer ce modèle hiérarchique auprès de ses vassaux. Parfois ça se passe bien, parfois, ça rechigne... Il sont nombreux dans le Nord du Slianathaír à grommeler contre la couronne qui les prive de parler aussi fort qu'ils en estiment avoir le droit.

Toute la région du Slianathaír est définie par ce clivage entre une région nord-est qui a adopté des mœurs très proches de celles qui ont cours en Avranie, et la région sud-ouest, plus traditionaliste, imprégnée des anciennes coutumes et réticente au changement.

Bien que les chefs de clan se reconnaissent le plus souvent comme appartenant à une culture spécifique commune, les querelles sont fréquentes entre familles, et peuvent déboucher sur des conflits ouverts, n'impliquant généralement qu'un certain nombre de guerriers des clans concernés. Néanmoins, ces disputes durent rarement longtemps, même s'il arrive qu'elles fassent des morts. Aussi la politique du Slianathaír est-elle un monde à part, bien différent du reste de l'Eiralie où l'autorité des suzerains limite fortement les règlements de comptes entre vassaux.


Guerres de clans


Encore une survivance du passé... une de ces coutumes ancestrales qui font la particularité du Slianathaír. Lorsque deux clans tombent en désaccord, il arrive qu'ils conviennent d'une cathialach, sorte de duel judiciaire à grande échelle regroupant des guerriers des deux domaines en désaccord. Ceux-ci choisissent un champ de bataille et une heure de rencontre pour s'affronter lors d'une bataille rangée. Traditionnellement, avant d'avoir lieu, la cathialach devait être approuvée par le Guthsalbhór. Mais certains, notamment parmi les plus "modernes", se passent de cette approbation, bien que le cas soit rare.

Ces batailles regroupent généralement quelque dizaines de guerriers de chaque côté, et servent à régler des disputes ou des questions de préséance. Paradoxalement, ces batailles ont plutôt tendance à éteindre les rancunes qu'à les aviver : le résultat de la bataille tranche le débat, sans déclencher (ou très exceptionnellement) des vendettas comme cela peut parfois se voir dans certains endroits reculés des Méridianes. Les blessés sont rarement achevés, cela dit, il n'est pas rare qu'il y ait deux ou trois morts lors de ces batailles. L'amour des gens du cru pour les armes massives à deux mains ne peut qu'avoir quelques conséquences.

Ces règlements de compte ne seraient pas tolérés dans les régions "civilisées" de l'Eiralie, où le suzerain interviendrait vite pour remettre de l'ordre dans les relations entre ses vassaux. Mais, dans la mesure où ce sont des combats de petite envergure, sans répercussions sur les populations civiles, dans une zone relativement à l'abri des menaces extérieures, les cathialach sont largement tolérées. Du moins, tant qu'elles ne déstabilisent pas l'ordre établi.


Organisation de la société


Le système féodal est connu de tous en Eiralie. Un seigneur recherche la protection d'un suzerain, à qui il fait serment d'allégeance. En échange de cette protection, il jure de lever ses troupes et de les mettre au service de l'homme à qui il prêté serment, au cas où celui-ci ait besoin de guerroyer. Pour cela, il appelle ses propres vassaux à la rescousse. C'est ainsi que, lorsque le suzerain part en guerre et qu'il mande l'ost, ses vassaux, et les vassaux de ces derniers, s'ébranlent à sa suite, constituant une armée bien supérieure en nombre aux seules troupes du suzerain. Mais, dans le Slianathaír où les anciens usages de Crann Dóitheain ont été perpétués malgré le passage du temps, les choses sont différentes.

En effet, pour beaucoup, le suzerain n'est autre que ce qu'était autrefois le Guthsalbhór : un homme qui porte la voix de ceux qui le suivent, mais n'a pas pour autant le droit de leur demander de prendre les armes pour lui. Tout du moins, les chefs de clan, selon l'ancienne coutume, n'ont nulle obligation d'obéir. Les alliances et inimitiés entre clans ont au moins autant de poids que l'autorité du Guthsalbhór lorsqu'il s'agit de décider qui aidera qui sur le champ de bataille. Cela étant, les chefs savent comprendre quelle contrariété peut provoquer le fait d'appeler un clan à la rescousse et d'essuyer un refus. Ils savent aussi quel genre de conséquences peut entraîner la contrariété d'un clan puissant, aussi, malgré l'absence théorique d'obligation de combattre, beaucoup décident-ils sagement de répondre à l'appel aux armes. Mais ce n'est jamais une certitude absolue, comme le permettrait normalement un lien d'allégeance.

En ce qui concerne les petites gens, dont la plupart sont chasseurs ou agriculteurs, ils baissent la tête, triment et payent leurs impôts comme partout ailleurs en Eiralie.

D'autres aspects différent encore dans la partie de cette région qui n'est pas trop proche de la capitale, par rapport au reste du royaume. Les femmes y sont mieux considérées qu'ailleurs, et on leur reconnaît plus volontiers le droit à exercer le pouvoir. Il n'est pas rare qu'une femme soit la figure dominante dans la gestion du domaine et les questions domestiques, quand l’époux, seigneur en titre, se consacre à la chasse et aux rapports inter-clans nécessitant du muscle. La maison est à la femme, dit-on souvent dans les villages, et quand il passe le seuil le mari courbe la tête qu'il garde haute sous le ciel. Par contre, la guerre est et reste une affaire d'hommes.

De même que les Slianathárin reconnaissent avec un certain bon sens la compétence des femmes à gérer une maison, il sont également plus ouverts en ce qui concerne les règles d'héritage. La primogéniture mâle cède le pas quand l'héritier désigné se révèle incompétent. Il est alors "incité" à passer le flambeau à son cadet, voire, exceptionnellement à sa cadette.


Lois et coutumes


Le fonctionnement judiciaire en Slianathaír est fort semblable à celui qui prévaut dans le reste de l'Eiralie. Lorsqu'une personne s'estime lésée, elle peut présenter sa requête à son seigneur (ou éventuellement au suzerain de celui-ci si elle estime que son seigneur l'a lésé, mais, si le plaignant n'appartient pas à la noblesse, une telle démarche relève de la tentative de suicide). Par rapport aux autres régions, cela dit, il arrive assez souvent que la justice soit rendue, non par le seigneur seul, mais par une assemblée de notables de la région, probablement une survivance des assemblées des anciens dans les traditions claniques. Cela dépend beaucoup du domaine concerné. Ces coutumes sont généralement plus présentes dans le noyau dur culturel du Slianathaír, c'est-à-dire la partie Sud-Ouest.

Il existe dans cette région une autre coutume particulière, qui ne se rencontre nulle part ailleurs en Eiralie. Il y a bien des troubadours, des bardes itinérants, mais l'amhránaí est exclusivement slianatari. Le titre de cogadh-amhránaí, ou "chanteur de guerre", se transmet de maître à disciple, sans distinction de rang, d'âge ou de sexe. Les amhranaithe ont leur fonction, bûcheron, chasseur, sage-femme ou fermier. Mais lors des assemblées, des fêtes ou des cathialach, ils apparaissent, seul ou en groupe, munis d'un instrument ou de leur seule voix, et chantent les légendes et les faits d'armes d'hier et d'aujourd'hui. Ils sont choisis pour leur talent, pour leur force de caractère et pour l'aura qu'ils dégagent, longuement formés pendant plusieurs années auprès d'un maître, qui leur décerne finalement le titre jalousé, reconnu avec révérence dans tout le Slianathaír et même parfois dans les contrées proches, afin de participer ensuite, jusqu’à leur mort et après avoir eux aussi formé un ou plusieurs amhránaithe, à la perpétuation de l'identité de leur région au parfum d'antiquité et de mystère.


Philosophie et religion


Comme dans le reste de l'Eiralie, la religion est loin d'occuper une place centrale dans la vie des Slianatharín. Le culte des Astres, qui est le système de croyances le plus répandu dans le reste de l'Eiralie, n'a pas pénétré bien profondément dans l'esprit des gens du cru. Ils croient en des lieux sacrés, des pierres antiques souvent gravées d'étranges symboles. Les croyances traditionnelles du Slianathaír sont telluriques, au lieu d'être célestes comme dans le culte des Astres. Pour s'attirer les faveurs des esprits, les gens déposent des aliments, parfois des fleurs, plus rarement des biens précieux, sur les lieux sacrés, espérant ainsi obtenir de la chance pour toutes les actions qu'ils entreprendront par la suite.

Dans la partie du Slianathaír proche de l'Avranie, les habitants ont souvent mélangé les deux systèmes de croyance, et un homme qui veut faire de bonnes récoltes a toutes les chances d'acheter ou de tailler grossièrement une amulette à l'effigie du Bœuf, et d'aller déposer une gerbe de blé près de la cascade sacrée qui se trouve juste au-dessus du village.


Sionnach


Un mystère, une légende vivante du Slianathaír. Impossible de la décrire vu le peu d'informations disponibles à son sujet. Ce que l'on sait sur elle tient en quelques mots...

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