Prénom : Rowan
Nom : Altenberg
Statut : Serve. Paraît-il.
Origine ethnique: Eiralienne.
Age : 23 ans.
Sexe : Féminin.
Histoire : L'histoire c'est pour les gens qui n'ont que ça à faire. Franchement, est-ce que j'ai l'air de quelqu'un qui passe son temps à raconter des histoires ? Enfin soit, si vous n'avez rien de mieux pour vous occuper... Mais je vous préviens j'ai du boulot, alors ça va aller très vite.
J'avais une mère et elle est morte, j'avais un père et il est mort aussi. Elle, il y a longtemps. J'étais encore petite, 7 ou 8 ans, quelque chose comme ça. Un sanglier. En principe elle savait parfaitement les éviter, mais ce sanglier-là était coursé par un de ces grands imbéciles montés sur leur cheval et qui jouent de la lance dans les forêts pour se sentir puissants. Il n'était pas censé se trouver là, elle ne s'y attendait pas, elle ne s'est pas enfuie assez vite, et le bestiau l'a chargée en croyant peut-être dans son petit crâne de porc qu'elle voulait lui barrer la route. Une blessure à la cuisse, profonde, que papa n'a pas réussi à guérir. Une semaine de fièvres, et au revoir maman. Papa, c'est venu beaucoup plus tard, il y a 5 ans, en hiver. Une pneumonie. Il en faisait une chaque année depuis quelques temps, celle-là l'a eu. Il n'arrêtait pas de me dire qu'il voulait bien parier avec moi qu'il mourrait de ça. Il n'a jamais réussi à me convaincre, parce que je savais qu'il avait raison. Pas facile de parier quand on est tous les deux du même avis. Ca fait deux gagnants ou deux perdants.
J'ai continué toute seule, et j'ai repris leur travail. Je les aidais depuis toute petite, c'était facile. J'accompagnais maman quand elle ramassait des herbes, des baies et des racines, j'ai appris au fur et à mesure à les sécher, les conserver, les mélanger, les distiller, en faire des huiles ou des teintures. Et j'accompagnais papa aussi quand il relevait ses pièges. Donc je connais très bien le genre de racines sous laquelle se glisse un lapin ou un lièvre, je connais les traces des renards et des fouines, quel appât va les tenter et comment les attraper sans saloper leur fourrure. Et il m'a appris aussi comme les ouvrir, les vider et préparer les peaux. La seule chose qu'il n'a pas voulu m'apprendre, c'est à chasser les lynx, les loups et les ours. Pour les lynx je me débrouille. Les loups c'est une autre affaire. Et les ours, je crois que je ne m'y risquerai pas autrement que de manière indirecte.
Et comme je ne suis pas le quart d'une imbécile, et que je suis plutôt curieuse, dans le genre prudent, j'ai appris à découper les bêtes en regardant à ce que je faisais. A reconnaître ce qui fait quoi dans leur corps. J'ai essayé de soigner quelques bestioles blessées dont la fourrure ne m'intéressait pas, et plusieurs se sont bien remises. Il y a ce furet qui ne me lâche plus d'une semelle, depuis... D'habitude, je tue les furets, mais celui-là était bizarre, un beige qui tirait sur le miel, impossible à assortir, alors ça ne servait pas à grand chose. Et puis il avait... comment dire... une bonne tête.
C'est comme ça que je vis. Dans les forêts la plupart du temps, seule la plupart du temps. Je livre mes fourrures au village et je vends quelques remèdes pour m'acheter ce que je ne peux pas me procurer moi-même. J'ai quelques connaissances, mais pas d'amis. Ceux qui veulent me trouver parce qu'ils ont besoin de moi savent à qui s'adresser, et où me laisser un message. Il y a cet aubergiste, Rodrick le Boiteux. Un grand type bourru, je l'aime bien. Il a l'art de décourager les importuns, et de reconnaître ceux qui ont vraiment besoin d'aide, et quand c'est nécessaire, il m'envoie le corbeau. Non, c'est un vrai corbeau, pas quelqu'un qui se la joue cape noire et voix qui grince... Un corbeau tout ce qu'il y a de corbeau. Il s'est fait briser une aile par un sale gosse (qui entre parenthèse, s'est pris une dérouillée de ma part, et depuis sa mère me regarde un peu de travers), et je lui ai posé une attelle. Rod l'a gardé et l'a nourri. Et l'oiseau est resté là après sa guérison. Il vole toujours un peu mal, mais sinon il est en forme. Et comme lui et Rod ont le même regard austère et que le poil noir de l'un s'accorde à merveille avec le plumage de l'autre, ils sont faits pour s'entendre.
Voilà. Je sais, ce n'est pas une histoire, mais si vous en voulez une meilleure, vous n'avez qu'à payer un poète. Moi j'ai du travail.
Description physique : Euuuuuuh... Taille moyenne, plutôt athlétique, hâlée, rousse, avec des yeux jaunes. Des éraflures un peu partout, à cause des buissons d'épines, quelques unes qui ont laissé une petite marque. Oui, je sais, celle qui m'a loupé l'oeil droit, par exemple. J'ai eu de la chance. Ca disparaîtra sans doute d'ici un an ou deux. Sinon, imaginez-vous que je vis dans les bois, et que je m'y déplace constamment, et autant que faire se peut, silencieusement. Et déduisez endurance, souplesse et pied léger.
Description psychologique : Je suppose que si je dis directe, je ne vous surprends pas ? Autonome, non plus ?
Vous pouvez ajouter abrupte, taciturne, un peu misanthrope. Curieuse, mais ça je l'ai déjà dit. On peut dire que j'ai une bonne mémoire et que je suis raisonnablement intelligente, dans le style pragmatique.
Au rayon des agréments féminins qui me manquent, vous pouvez cocher toute la liste. Pas coquette, pas charmeuse, pas vite effrayée, ne tombe jamais dans les pommes, n'a besoin de personne pour se défendre, déteste les fanfreluches, les rubans et autres chichis de filles. Déteste les filles, d'ailleurs, la plupart du temps. Des dindes, ou des pintades. Enfin de la volaille juste bonne à se faire trousser, assaisonner, rôtir, et dévorer.
En gros, un garçon manqué. Mais pas manqué de loin.
Ca vous va ?
Répondez oui. Si vous dites non, c'est pareil.
Allégeances, liens hiérarchiques
Serf dans le domaine de : Falr. Récemment un jeune guerrier venu du Nord est venu s'approprier l'île. Je suppose donc qu'il s'agit de mon Seigneur.