Ce petit fief agricole a perdu de son importance stratégique depuis la construction de l'immense forteresse de Rossburh. Organisé autour du bourg marchand d'Arzbaum, il offre un accès privilégié sur les sombres Forêts Frontalières. Le fort de Gelwalz est le plus solide rempart face aux raids lydanes qui ont réussi à tromper la vigilance des éclaireurs issus du petit village sylvestre de Löttingen, coincé entre les arbres et les marais.
Arzbaum et les champs de l'Ouest
Les Seigneurs locaux ont choisi d’installer leur résidence à une distance raisonnable des Forêts frontalières, leurs détracteurs parlant de couardise tandis qu’eux ne citent que la sécurité. Gros bourg campagnard prospérant essentiellement grâce aux vignes des environs, Arzbaum est construit en escargot autour d’une modeste forteresse centrale. Le Nord de la ville constitue le quartier commerçant et viticole, tandis qu’au Sud demeurent les cultivateurs des champs de blé qui ceignent littéralement la cité. Les céréales sont cultivées jusqu'à perte de vue, les fermes étant les seules habitations rompant la monotonie des paysages.
Gelwalz, gardien des orées
Ce qui n’était à l’origine qu’un village de bûcherons s’est transformé avec le temps en une véritable petite place-forte après avoir subi des décennies de raids lydanes. D’intenses travaux ont permis de ceindre la cité d’épais murs de pierre importée depuis les montagnes du Nord. Hormis Arzbaum, il s’agit du seul bourg du fief à héberger une force militaire professionnelle. Les meilleurs archers des environs y sont automatiquement assignés, les remparts offrant une vue imprenable sur l’orée des Forêts Frontalières. La présence des soldats a peut-être un lien avec l’existence de la maison Tennen, plus vaste lieu de plaisirs du fief. A intervalles réguliers, le long de l'orée des Forêts Frontalières, de petites buttes fortifiées font office de tours de guet. Entre ces buttes, de verts pâturages accueillent des moutons et leurs bergers.
Löttingen, entre forêt et marais
Löttingen est le seul et unique village du fief d’Arzbaum à ne pas subsister grâce à la culture de raisin ou de céréales. Coincés entre un marais et les Forêts Frontalières, ses habitants, hommes comme femmes, vivent de la chasse dans les sous-bois giboyeux. Certains sont spécifiquement recrutés pour remplir le rôle d’éclaireurs et de guides sur les sentiers forestiers qu’ils connaissent comme leur poche, et les petites expéditions lydanes ont pris l’habitude d’éviter de s’approcher trop de leur territoire de chasse. Non loin des huttes en bois se trouve l’Auberge Garwick, construite au pied d'une tour de guet abandonnée, et réputée à des lieues pour la qualité de sa viande et la sécurité de ses chambres, assurée par l’ours apprivoisé du propriétaire des lieux.
Mer 6 Oct 2010 - 13:09